Le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde comprenant la fabrication des équipements informatiques qui compte parmi les principales sources d’impacts environnementaux (29% de la consommation énergétique, 54% des émissions de gaz à effet de serre, 61% de l’utilisation en eau et 97% de l’épuisement des ressources). En cette journée mondiale de l’environnement, CSI / Copy Serv’Info vous propose de (re)découvrir comment diminuer l’impact du numérique sur l’environnement.
Les trois sources de pollution
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- Les utilisateurs avec leurs différents équipements informatiques
Avant d’arriver dans des magasins, les smartphones, ordinateurs et autres terminaux numériques ont parcouru des milliers de kilomètres et ont connu un chaîne de fabrication qui « carbure aux énergies fossiles » : l’extraction minière de composants (dont les plus connus sont les métaux rares), l’assemblage du produit fini à des milliers de kilomètres et leur transport vers le lieu de vente. Pas étonnant que la fabrication d’un ordinateur portable de 2 kg émet 103 kg de CO2, sur les 156 kg émis sur l’ensemble de son cycle de vie. 600 kg de matières premières sont mobilisés pour un ordinateur portable de 2kg. 500 kg pour une box Internet.
Résultat : les équipements représentent à eux seuls 47% des émissions de gaz à effet de serre du secteur.
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- Les centres de données ou data center
Ils sont composées de centaines de serveurs souvent climatisés, destinés à stocker et à traiter de grandes quantités de données : mail, photos, vidéos, jeux, celles des entreprises, des cryptomonnaies… On en produirait actuellement 2,5 trillions d’octets par jour. Selon Data Center Map, il y en aurait 4 500 répartis dans 122 pays. En Chine, ils sont à l’origine de 2,35 % de la consommation totale d’électricité du pays.
« À l’heure actuelle, les centres de données chinois utilisent un mix énergétique composé à 73% de charbon, à 23% d’énergies renouvelables et à 4% d’énergie nucléaire » nous apprend l’étude de Greenpeace et de l’université North China Electric Power.
Les data centers ont besoin de beaucoup d’électricité. Et cette électricité provient en grande majorité du charbon, les rejets de CO2 des data centers sont donc conséquents.
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- Les services et applications numériques.
« Supprimez vos mails, vous ferez un geste écologique ».
En effet, Frédéric Bordage, créateur de Green IT, nous dit que « Si l’on veut vraiment s’attaquer à son empreinte numérique, le leitmotiv, c’est moins d’équipements et qui durent plus longtemps. En l’appliquant, on s’attaque à 75 % de son impact numérique […] En supprimant ces vieux mails, on agit sur 0,0005 % de notre pollution numérique. » Un courriel de 1 Mo envoyé à un seul destinataire équivaut à la consommation électrique d’une ampoule pendant une heure et à l’émission de 19g de CO2, et 73g de CO2 pour 10 destinataires.
Comment réduire son impact personnel ?
- Choisir les bonnes plateformes. En effet, de nos jours de nombreuses plateformes et applications proposent des solutions pour diminuer son impact environnemental utilisant des trajectoires de décarbonisation et permettant de calculer en temps réel l’empreinte carbone de nos applications (Sopht). C’est dans cet optique qu’est née Ecosia. C’est un moteur de recherche écologique qui plante un arbre toutes les 45 recherches. Ainsi depuis le 1er janvier 2024 ce ne sont pas moins de 208 237 108 arbres qui ont été planté dans plus de 35 pays différents.
…. - Opter pour la durabilité environnementale. Des solutions innovantes en matière de durabilité environnementale permettent aux organisations de mesurer, d’enregistrer et de déclarer les émissions de carbone dans l’ensemble de leurs activités. Cela permet aux organisations de réduire leur impact, de gagner en efficacité et d’apporter des changements durables (Micrososft).
…. - Petits gestes du quotidien. En effet, certains gestes du quotidien peuvent diminuer considérablement notre impact environnemental: trier et supprimer les mails, passer aux énergies renouvelables, supprimer les applications dont on ne se sert plus.
Enfin, agissons plus responsable et soyons maître de nos actions et de notre environnement.